La puce à l'oreille

Pomme, paume

Bill Gates fête son départ au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas et continue à alimenter l'actualité IT. Cet évenement, s'il s'agit d'un véritable événement, amène à regarder les autres inventeurs/créateurs sur ce marché. Les hasards de la langue française nous apportent un éclairage particulier.

La pomme comme symbole/logo d'Apple reste comme une évidence. Amputée d'une partie pour mieux faire ressortir son côté démoniaque, croquée à pleines dents par son créateur et par ses fidèles ensuite. Apple fait un carton comme l'on dit, avec son i-phone, après l'ipod, imac. Une success story permanente.

Un autre symbole des inventeurs géniaux de cette fabuleuse industrie du XXème et certainement du XXI ème siècle restera Palm. A tout jamais, les concepteurs du premier PDA, ont marqué de leur empreinte le design et la technologie. Certes, Palm a subit des révers de fortune, obligé de se concentrer sur le soft, contraint aux alliances pour survivre. Certes. Mais Palm a sa place au panthéon de l'informatique, faisant le lien entre la sphère du particulier et le monde professionnel. RIM a suivi le même chemin avec le Blackberry. Succès encore une fois.

Quels sont les points communs entre ces deux entreprises ? Très certainement l'innovation, l'audace, et la vision de leurs créateurs. Autant d'éléments non financiers au départ qui sont pourtant primordiaux à la réussite de toute entreprise.

Bilans

La fin d'année est une époque favorable aux bilans de toutes sortes. L'informatique n'échappe pas à cet exercice de style.

Que va-t-on, doit-on, retenir de l'actualité informatique de cette année 2007 bientôt écoulée ? Il y a tant de grands événements qui se sont déroulés qu'en faire la liste serait présomptueux. Iphone d'Apple ? Rachat de DoubleClick par Google ? Rachat de Neuf Télecom par SFR ? Et bien d'autres encore.

Chacun va faire son choix selon ces centres d'intêrets et ses préoccupations majeures. Néanmoins, il y  a un dénominateur commun entre tous ces grands faits de l'actualité : la mondialisation des rapports et des échanges technologiques et commerciaux. C'est un constat. Celui qui continue à penser "solitaire" n'a que peu de chance de voir son espérance de vie (d'entreprise) grandir. Les frontières sont abolies, l'espace Shengen s'élargi encore un peu plus et donne naissance à une population de 400 millions d'habitants. Autant dire à 400 millions de clients potentiels pour certains acteurs économiques.

Bonnes fêtes à tous et profitons de la trêve des confiseurs pour recharger nos batteries. Rendez-vous début 2008 pour former les bonnes résolutions d'usage.

Du social dans le CRM

Le spécialiste des applications de CRM hébergées lance un nouveau service qui va permettre aux entreprises d'échanger des données aussi facilement que sur un réseau social. Au delà de la technologie mise en oeuvre, il convient de s'interroger sur la pertinence de cette nouvelle application. Quel en est le but ?

Imaginons une entreprise qui fait un travail de prospection (à partir de salesforce.com, bien évidement) sur une cible déterminée. Imaginons que le service marketing, à l'issue de cette action, trouve des opportunités de business importants dans le secteur d'activité visé. Pourquoi cette entreprise irait-elle "donner" ses précieux contacts à une autre ? A moins qu'elle ne monnaye ces données, ou que l'autre société ne soit pas concurrente mais "amie". Outre le fait que la prospection coûte chère en ressources humaines et financières, la démarche parait incongrue. Sauf à considérer que le facteur humain justement est, et restera toujours, l'élément fondamental dans toute relation d'affaire.

Cette application Salesforce to Salesforce reviendrait à donner toute la place que les hommes ont à prendre dans le business. Et conforter l'idée : l'informatique n'est pas une science exacte mais une science humaine.

PS : un autre exemple significatif dans l'échec d'un projet dont la cause principal est le facteur humain.

iPhone, la success story continue

L'événement IT de l'année restera certainement le lancement de l'iPhone d'Apple. Comment y échapper ? Il faut dire que le buzz a bien été orchestré et les résultats de vente sont au rendez-vous. Mieux, le leader des solutions de gestion, SAP himself, vient d'adaper son module CRM (Gestion de la Relation Client) au nouveau terminal.

Est-ce que ce petit appareil va encore une fois révolutionner les habitudes des utilisateurs comme l'avait fait son illustre prédécesseur le MacIntosh ? Il est certain que les mobiles sont devenus de vrais systèmes  qui embarquent bien plus d'intelligence que le simple de fait de téléphoner. De ce fait, ils aiguisent les apétits des différents opérateurs sur le marché. Et deviennent des enjeux stratégiques pour l'avenir de tout le secteur IT, voire audelà. Le marché est colossale avec plus de 3 milliards de propriétaires de téléphones mobiles dans le monde. Un formidable levier pour les constructeurs et les éditeurs de logiciels. Avec une telle surface, il devient possible de conduire des opérations de grande envergures avec des possibiliés de retombées économiques pharaoniques.

Cyber Noel

Halte à la morosité !! L'e-commerce se porte de mieux en mieux. 3 milliards d'Euros de chifffe d'affaire attendus pour Noel 2007. Qui se plaindrait d'une telle embellie ?Les esprits chagrins qui pensaient que "ça ne marcherait jamais" en sont pour leurs frais.

Quelques chiffres viennent appuyer les bonnes performances des acteurs de commerce électronique. Et ceux qui n'y voient qu'un espace de non droit et de piraterie feraient bien de changer de fusil d'épaule. Certes les plus gros sites génèrent toujours les plus gros trafic et les meilleures ventes. Mais, il est naturel et sain d'avoir des leaders qui "tirent" le reste des 30 000 autres "petits" commerçants.

Certes aussi, des progrès restent à faire. Ebay est dans le colimateur de la communauté du luxe. Les fraudes restent toujours importantes. Est-ce le modèle qui veut cela ? Y-a-t-il moins de deals de contrefaçon hors du Web ? Pas si sûr.

Laissons encore un peu de temps aux e-commerçants et aux fournisseurs d'accès pour sécuriser Internet et le commerce en ligne doit avoir de beaux jours devant lui. Avec 14 millions d'abonnés au haut débit, c'est autant d'acheteurs potentiels pour notre économie.

La fin d'une ère

Qui va succéder à Bill Gates, le fondateur historique de la plus grosse entreprise informatique ? Qui va être en mesure de continuer l'aventure ? Même si le boss à nommé des lieutenants (dont Steve Balmer) pour la marche courante des affaires, le grand timonier de Seattle va sans doute faire défaut à un moment ou à un autre.

Au delà des critiques, voire des procès réels ou d'intention, qui lui sont fait, force est de reconnaître que Mister Gates à sû créer de toute pièce une industrie. Celle du logiciel.

50 ans, 50 milliards de dollars de fortune. Pas si mal que ça.

Alors qui ? Je ne suis pas le premier à poser cette question. Preuve que le sujet est ouvert, délicat, voire sensible. Comme l'incertitude est quasi la règle dans le monde de l'informatique, une option qui donnerait Google comme possible N°1 mondial du logiciel et du service n'est pas totalement dénué de sens.

La firme de Montain View est suffisamment bien armée pour relever le défi. Les chiffres parlent d'eux même. Mais c'est l'esprit et la stratégie des deux gamins qui sont les plus signicatifs.

Google entre de plain pied dans le monde du soft avec sa suite bureautique. Dorénavant, c'est avec une plateforme de développement pour mobile que Google veut marquer l'industrie au fer rouge. Le mobile va devenir le nouveau terminal pour accéder à l'information pensent-ils. En contrôlant la toile grâce aux revenus de son moteur de recherche, Google s'étend maintenant aux applications et aux services.

Et dire que Brin et Page ont démarré leur petite entreprise dans une aile de l'université de Standford...le bâtiment Gates ! La roue tourne décidemment.

On est toujours le petit de quelqu'un

Différents critères entrent en ligne de compte lors du choix d'une solution ERP. D'une part, le logiciel qui répond aux grandes fonctions de l'entreprise, et son corrolaire, l'éditeur du soft et d'autre part, le prestataire qui sera en charge de l'intégration de l'application.

Ce sont les deux piliers de la solution, le troisième étant le client. Si l'une ou l'autre des parties n'est pas fiable, le projet risque d'être mis en péril. Et quelque fois, ce même client néglige sa part de responsabilité dans la réussite de son projet...

Au jeu de "qui est plus fort que qui", le client a tendance à chercher le meilleur dans chaque catégorie. Le meilleur logiciel édité par les meilleurs développeurs, la société de service dotée des effectifs les plus qualifiés. Dans ce concours, les plus petites structures n'auraient aucune chance. Sorte de David contre Goliath. Hors dans la réalité, force est de constater que les entreprises dont les tailles sont plus modestes obtiennent des résultats aussi probants que les grosses.

A quoi celà tient-il ? La réponse vient certainement de ce qu'on appelle communémment : l'agilité. Dans les faits de tous les jours, cela se traduit par une plus grande écoute, une meilleure flexibilité des consultants, une meilleure réactivité en cas de dérapage dans la conduite du projet, une plus grande implication des chefs de projet. Bref, en un mot comme en cent, une meilleure qualité de prestation pour le client. A la lourdeur de mise en oeuvre de ces paquebots que sont les grandes SSII, les plus petites mettent en avant leurs hors bords.

Les décideurs les plus avertis ont compris tout l'intêret de traiter avec des SSII à taille humaine. Elles aussi peuvent se targuer de belles réalisations, techniques souvent, qui constituent une belle carte de visite.

Gain de temps

Nous avons à notre disposition des outils de productivité individuelle de plus en plus sophistiqués. Intégrés avec les outils de gestion, ils permettent de "passer" d'une application à une autre par un simple "Clic". Les ordinateurs ont des capacités de calcul de plus en plus importantes, les tailles des disques durs ne cessent de croitre, la connexion à Internet est désormais permanente.

Pour quels résultats ? Quand bien même nos outils vont de plus en plus vite, nos cerveaux n'ont pas eu de greffes leurs permettant d'aller plus vite dans la résolution de problèmes. Parfois les plus simples auparavant deviennent maintenant inextricables. Une chaîne de TV a pris comme argument publicitaire le fait que le monde ne s'arrête pas de tourner et de ce fait leurs caméras non plus. Voilà bien une vérité d'aujourd'hui.

Nous installons des systèmes qui sont censeés compresser le temps, nous faire passer dans une autre dimension. Mais, il y a un indicateur facile à mettre en place par chacun d'entre nous et qui parle de lui même, sans avoir à déployer des logiciels puissants. Il s'agit de votre magazine mensuel. Si vous n'arrivez pas à finir de lire celui du mois en cours alors que le suivant est déjà dans votre boite aux lettres (la vraie), là vous manquez véritablement de temps.

la techno peut être écolo

Derrière le moteur le plus connu et le plus utilisé sur la planète, la société de haute technologie fait toujours parler d'elle. Parfois en mal, parfois en bien. Comme si elle se voulait être un exemple à suivre pour le reste du monde. Bien que tout le monde, justement, ne partage pas cette vision des choses, il faut quand même reconnaître que Google avance plus vite que les autres compagnies. Notamment sur la question de l'énergie et de sa maîtrise.

Gros consommateur d'énergie pour faire tourner ses fermes de serveurs informatiques, Google, dont le credo est de faire le "bien de l'humanité", a déployé des panneaux solaires pour sa "propre" consommation. Cette initiative va bien au delà de la simple anecdote ou la volonté de craner pour faire toujours plus les autres. Il n'y a pas de surenchère dans cette démarche qui s'inscrit à la fois dans les convictions profondes de Google, mais également dans l'air du temps. La prise de conscience que les sociétés les plus technologiquement avancées peuvent, et doivent, contribuer et montrer l'exemple aux citoyens. Pas de grands discours, mais des actes.

«Nous voulons détruire le mythe qui suggère qu'il est impossible de lier l'environnement et le profit», a affirmé David Radcliffe, VP de l'immobilier chez Google.  Ces leaders sont les plus visibles du point de vue de la communication et utilisent leurs images de marque pour contribuer à faire évoluer les mentalités. Les autres acteurs des TIC suivent les précurseurs à l'image de Microsoft ou de Sharp. De ce point de vue, c'est une très bonne chose. Et objectivement cela ne souffre d'aucune critique.

A revoir, l'émission sur le réchauffement climatique et les conséquences sur la planète.

L'âge du capitaine

Le cycle de décision d'un chef d'entreprise est souvent difficile à appréhender. Il convient de connaitre son interlocuteur, sa façon de travailler - seul ou en équipe projet, en déléguant beaucoup ou peu  - sa propre culture sur le sujet que l'on présente,...Il faut user de quelques psychologies pour cerner le client.

Celui qui va décider d'une solution plutôt qu'une autre engage l'entreprise toute entière dans une voie et l'inscrit dans la durée. Beaucoup d'éléments entrent en ligne de compte au moment de faire un choix. Les critères de choix pour la mise en place d'un nouveau système d'information est complexe à bien des égards. Qualité de l'application ,pertinence de la démonstration, références clients sur le même logiciel, aptitude du prestataire à mettre en place une méthodologie adaptée et enfin, pour une faible part, le coût de l'ensemble. Cette liste devrait être quasi exhaustive. Sauf qu'elle ne l'est pas.

Entrent aussi en compte tout l'affectif, le relationel, le subjectif, l'incontrôlable par nature. Tous ces éléments non quantifiables, au premier rang desquels figure la confiance. Celle que l'on acquière au fil du temps, patiemment, en construisant jour après jour les liens qui vont unir les deux parties : le client et le prestataire. Dès lors, quand le moment vient de renouveller et de faire évoluer la configuration, nul ne pense que cette longue "entente cordiale", émaillée de coup de semonces, d'incidents plus ou moins importants mais aussi de prouesses technologiques, peut jouer en votre défaveur et se retourner contre vous en un rien de temps.

Simple volatilité cronique des clients ? Envie de changer ? De voir ailleurs si l'herbe est plus verte ? Pas si sûr.

Et si derrière cela se cachait la question fatidique de l'âge du capitaine. Celui du décideur aussi bien que celui du prestataire ? Doit-on faire confiance à un jeune et dynamique chef d'entreprise de 20 ans plutôt qu'a un patron de 65 ans ? Le premier n'a pas d'expérience, le second est en fin de carrière. Comme le choix est difficile pour un client.