La puce à l'oreille

Demain sera meilleur

Décidemment, les notions de changements et des freins qui les accompagnent sont au centre de nombreuses préoccupations de chef d'entreprise.

Les Directions de Services Informatiques internes sont souvent en première ligne pour conduire ces projets de rupture. Souvent aussi, elles sont dépourvues face à l'ampleur de la tâche. Des solutions existent. De nouvelles pistes sont à explorer. Notamment, ce que Bernadette Lecerf-Thomas appelle les collaborations transverses.

	Les niveaux de collaboration transverse
	La collaboration laborieuse	Chacun est dépendant de sa technique et de son appartenance. Innovation : faible, les objectifs ne sont acceptables que dans le respect du rôle et de la place de chacun.
	La concurrence interne	Concurrence entre les membres de l'équipe, les compétences des autres ne sont pas reconnues. Innovation : moyenne.
	La coopération constructive	Chacun est indépendant mais connaît les intérêts de la collaboration par rapport à ses propres enjeux. Innovation : moyenne, car les projets doivent éviter toute prise de risque aux membres.
	La coopétition créative	Chacun a le désir d'apporter sa pierre à la performance et la compétence globale. Innovation : forte.
	Source : Bernadette Lecerf-Thomas

C'était mieux avant

Quel dirigeant, quel chef de service n'a pas eu cette réflexion de la part de collaborateur après un changement opéré dans la société ? Que ce soit d'ordre organisationnel ou pour le déploiment d'une nouvelle solution de gestion, les salariés considèrent souvent que "c'était mieux avant..." Avant que des tiers, des conseils, des consultants de SSII ou autres anonymes, ne viennent perturber leur quotidien en les assomant de nouveaux produits avec force d'argumentaire et de formation.

D'où vient ce sentiment étrange ? Mauvaise préparation du terrain en amont ? Mauvais relais au sein de la structure ? Un peu de tout ça sans doute. Les Français ont l'air d'être champion du monde dans le domaine de l'immobilisme. Pourquoi changer une équipe qui...perd ? Et pourquoi ne pas changer une équipe qui gagne pour gagner encore plus ou mieux ?

Les changements sont naturels pour une société. C'est l'essence même. Le moteur ne peut rien s'il tourne toujours au même régime du moins disant ou moins faisant. Seul le mouvement est bénéfique, créatif et productif. Reste à savoir expliquer et répondre aux questions légitimes que se posent les salariés : pourquoi, comment, quand, qui, combien ?

Coup de chaud

Les entreprises françaises sont toutes exposées aux incidents voire aux incendies et aucun secteur d'activité n'échappe à la probabilité. Par ailleurs, elles se disent dépendantes du système d'information à 73%. Dès lors, les mesures de protection pour faire face à de telles éventualités doivent être prises par les responsables. Informatiques ou dirigeants. Or, il n'en est rien.

La vie d'une entreprise est soumise à différents aléas, mais l'un des moins bien évalué est sans conteste la perte de données. Que ce soit par des pannes électriques, des mauvaises manipulations, des virus introduits volontairement ou pas, les perturbations sont tous les jours possibles. Néanmoins, peu de chef d'entreprise ont pris en compte que la perte de données entraine de facto une perte de Chiffre d'Affaire. Une entreprise sur deux victimes d'un sinistre grave disparait dans les 3 ans qui suivent.

La thématique est largement exploitée par de grands acteurs qui commercialise des offres de PRA (Plan de Reprise d'Activité) à base d'audit, de conseil, de solutions hard, soft et télecom. La mise en place de processus et d'une méthodologie permettent de prévenir, d'évaluer et d'apporter LA réponse au moment du sinistre. Cela passe, dans les PME ou les TPE, par des moyens simples et efficaces : des sauvegardes qui sont faites quotidiennement sur un support amovible et emmenées à l'extérieur de l'entreprise le soir. A cette condition, les données peuvent être ré-exploitées sur un nouveau matériel qui sera en place en substitution de celui qui a brûlé par exemple.

Prendre les bonnes décisions, au bon moment, c'est à dire, avant que le sinistre se produise. Tel est le conseil à suivre.

Restez chez vous

Développement durable, économies d'énergies, réseaux sociaux. Tel est le cocktail qui plaide pour que les salariés restent chez eux pour travailler.

Les nouvelles technologies TIC,dont notamment la puissance collaborative de l'Internet, autorisent désormais un partage des espaces de travail différents de tout ce qu'on a connu jusqu'à présent. Plus besoin de se rencontrer pour se voir, plus besoin de se parler de vive voix pour échanger. Les entreprises ont tout à y gagner. Tant sur le plan financier, elles n'ont pas à louer de grands locaux pour accueillir TOUS leurs salariés, que sur le plan de la productivité. Il est démontré que les collaborateurs pratiquant le télé-travail sont plus performants que les autres.

Alors, pourquoi la France est-elle si en retard par rapport à ses voisins ? Ses concurrents aussi ? 7% pour l'hexagone contre 13% en moyenne en Europe. L'argument avancé est celui de l'aspect culturel. Une nouvelle fracture en perspective. Il ne manquait plus que cela...

Pour en savoir plus, Association Française du Télétravail et des Téléactivités.

Le soleil donne

Les ressources énergétiques dites alternatives sont l'objet de toutes les convoitises. Et pas seulement pour leurs côtés écologiques. De grands acteurs IT se sont lancés dans l'installation de panneaux solaires pour équiper leurs bureaux, mais d'autres y voient déjà des sources de revenus à long terme. Il faut dire que le prix d'achat est très compétitif : gratuit.

Alors, Big Blue investit sur les technologies solaires. Allié à un Japonnais (avec Tokyo Ohka Kogyo), IBM va mettre au point des cellules photovoltaïques à base de CIGS. Profitant de son savoir-faire dans le domaine des puces de silicium, le constructeur informatique voit ici l'opportunité de développer une nouvelle technologie et de la revendre sous forme de licence.

Comme quoi, passer des licences de software à des licences sur des cellules photovoltaïques, il n'y a qu'un pas que les firmes tradionnellement technologiques vont franchir. A la clef, des milliards de dollars à venir tant l'énergie fossile va se raréfier. L'avenir du business model repose sur une source dont la durée de vie est estimée à 15 milliards d'années : le soleil donne.

Confusion des genres

La nouvelle pourrait paraître incongrue à première vue. Sage, fournisseur de solutions de gestion pour PME et TPE, a conclut des accords de distribution de son application Sage 30 Comptabilité avec ...Orange.

Cette alliance n'est pas aussi dénuée de sens qu'il n'y parait. En effet, les 600000 TPE qui sont dans le coeur de cible de Sage, sont très "open" au travail en mode ASP. Pas d'infrastructure à maintenir, des mises à jour faîtes en live, un accès aux données partout,...une foule d'arguments qui plaident en faveur de ce mariage.

99 Euros pour accéder au Pack Office et à Exchange + 35 Euros par mois et par utilisateur : tel est le prix affiché pour ce package. Attractif et pertinent pour les chefs d'entreprises des TPE.

Est-ce là les prémices d'une vague d'accords d'un nouveau genre ? Une révolution plus qu'une simple évolution ?

Faîtes vos jeux

Rien ne va plus...pour Microsoft en tout cas. Après l'échec de l'OPA hostile sur l'un des pionniers de l'Internet, Microsoft voit une opportunité de plus s'évaporer et repousser encore plus loin les chances de s'implanter durablement sur le Web comme un acteur de grande envergure. Google, l'ennemi historique indétrônable, et Yahoo ont signé un accord qui va faire date.

L'enjeu du contrôle de la publicité est ligne est primordial. Les batailles qui sont livrées en ce moment configurent l'avenir de la Toile. En effet, les revenus générés par les clics des internautes sur les annonces semble être le "business model" le plus efficace pour capter les clients et les internautes. Et sans cash, point de salut. Certes, la firme de Redmont possède des vrais trésor de guerre avec ses propres produits. Mais pour prendre (garder) définitivement une position dominante dans le monde des échanges d'informations multimédia aujourd'hui et surtout demain, il faut être massivement présent dans l'Internet.

Le portail Yahoo va certainement reprendre  un peu d'air frais et de crédibilité auprès de ses actionnaires avec cette opération. Jusqu'où vont durer ces grandes manoeuvres ?

Do you speak English ?

L'heure est à l'International. Les entreprises Françaises ont du mal avec le marché intérieur qui reste atone, cherchent des relais de croissance à l'Export ou des moyens de production à faible coûts. La délocalisation devient le maître mot.

Malgré une faible part (environ 5%) d'entreprises françaises exportatrices, leurs dirigeants sentent bien qu'il "faut s'y mettre". La concurrence qui s'exerce est plus forte et la contrainte des prix de vente est directement liée aux charges pratiquées sur le territoire national : salaires, charges sociales, impôts et taxes aussi diverses que variées. Les chefs d'entreprises voient dans les pays dits émergents l'opportunité de faire fabriquer (ou de fabriquer eux mêmes pour les plus en avance dans la démarche), des produits à faibles coûts. Les coûts de transports viennent parfois impacter de façon forte les marges, mais il reste souvent un pourcentage suffisamment élévé pour justifier de la démarche.

Les questions cruciales portent sur les enjeux d'un déploiement à l'international et des moyens à mettre en oeuvre pour réussir l'entreprise. Globalement, les hommes et les machines. Les hommes à former pour s'adapter aux us et coutumes locales (marketing, finances, publicité, méthodes de production,...) et les machines qui vont contribuer à la production. Les machines les plus stratégiques aujourd'hui ne sont plus les forges, les moules, et autres CN. Non. Les machines actuelles sont celles qui permettent l'échanges de l'information stratégique. Celles-là même qui permettent la prise de décision rapide et opérationnelle. En un mot : les applications informatiques de gestion. Quelles soient de gestion financière ou de travail collaboratif, ces logiciels sont au coeur du dispositif de l'entreprise qui s'implante à l'étranger.

Dès lors, la réflexion du chef d'entreprise doit porter sur les composantes de son système d'information étendu. Celui qui doit répondre aux besoins locaux et aux règles internationales. Celui qui doit permettre aux collaborateurs de son siège social basé en France de travailler de façon efficace avec les ingénieurs et commerciaux distants. Le vrai enjeu est là. Les chefs d'entreprises en sont-ils conscients ? Les solutions opérationnelles actuelles à leur disposition sont-elles toutes en mesure de gérer correctement ces nouvelles problématiques ?

Que veulent les politiques ?

Un excellent article de Catherine Barbat, fondatrice du site Cashstore.fr, paru dans la Tribune et relayé sur 01.net, vient épinglé les hommes politiques. En particulier, le ministre Luc Chatel, en charge de l'économie numérique. La loi donc dite Chatel, porte sur les nouvelles mesures qui prétendent renforcer les droits des consommateurs.

Cette loi ne tient pas compte de la réalité des acteurs cybermarchands qui sont les mieux à même de mettre en place les bons mécanismes pour faire en sorte que les clients "volages" par nature sur le Web, restent malgré tout fidèle. Et de noter, effectivement, que ces chefs d'entreprises sont plus surveillés ou surveillable que les autres (du monde traditionnel), car ils sont sous la loupe des clients, justement.

Ceux sont ces mêmes clients qui ont le pouvoir de faire ou de défaire la réputation d'un site marchand. Pas besoin ici de loi pour dicter telle ou telle éthique. C'est le client qui fait vivre l'entreprise. Pas les décisions politiques qui visent simplement à suivre un courant déjà entamer depuis longtemps. Stop aux lois imbéciles. Soyons pragmatique.

Fin de contrat pour Bill Gates

Juin est le mois qui signe la fin du contrat pour Bill Gates chez Microsoft. L'un des fondateurs, avec Paul Allen et Steve Balmer, prend sa retraite.

Est-ce l'envie de faire autre chose de sa vie que de changer celle du Monde ? Est-ce l'ennui qui guête celui qui a tout réussi ? Est-ce la peur d'échouer dans un monde qu'il ne maitrise pas suffisamment (celui de l'Internet) et qui se révèle comme un axe majeur de développement pour la future industrie du logiciel ?

Peu importe les mobiles et les vraies raisons. Cet homme a fait sans doute beaucoup pour notre vie au quotidien. Sans aller faire des courbettes et l'ériger en demi-dieu vivant, force est de reconnaitre qu'il a su créé, à partir de rien, une véritable industrie. Avec ses concurents, ses détracteurs, ses aficionados. Pasplus ni moins qu'un autre grand fondateur et patron d'industrie qui opère à l'échelle mondiale.

La suite ? Pour Bill Gates, une vie certainement bien remplie dans le cadre de la fondation qu'il a créé avec sa femme Mélida. Pour nous, les autres, les petits, les simples utilisateurs de la technologie, un grand doute. Que va devenir le système qui fait tourner le Monde informatique, sous toutes ses formes ?

Les challengers seront-ils a la hauteur pour proposer une technologie viable, fiable et perenne ? Ou allons-nous sombrer dans un chaos ? Une espèce de fin du monde numérique, sans repère, sans guide ? Microsoft aura-t-il la capacité a se régénérer, à récréer l'esprit de pionner du commencement ?

Sans aucun doute, les mois qui viennent vont être suivis à la loupe pour les analystes pour connaître l'état de santé de la firme.