Un sondage en ligne du JDN met en avant le facteur stressant du choix d'un ERP à hauteur de 17%. Pourquoi tant de stress ? A première vue, une solution de gestion, qui est présente depuis des lustres dans les PME/PMI ne devrait pas suciter autant de crainte, de peur, de réticence voire d'angoisse. Et bien, il n'en est rien si l'on en croit ce rapide sondage. De là à rechercher les causes de ces maux, il n'y a qu'un blog que nous allons essayer de franchir.
La peur est définie en psychologie comme étant un "État émotionnel stressant
Des situations de menaces ou de danger physique ou psychologique nous mettent dans un état émotionnel spécifique, souvent accompagné de réactions physiologiques : tremblement, sueur, maux de ventre ou d'estomac, accélération du pouls. Cet état est normal et même positif lorsqu'il nous conduit à réagir en évitant ou en surmontant ce danger. En revanche lorsque la peur est la conséquence de phobies ou d'un état chronique d' anxiété sans objet, elle prend un tour pathologique."
Voilà pour l'aspect médical des choses. La peur n'exclut pas le danger dit un proverbe. La peur est principalement générée par un manque de connaissance, de savoir. La peur du lendemain, aller vers quelque chose que l'on ne maitrise pas. Les responsables informatiques de PME/PMI seraient-ils en manque de culture sur le propre domaine ? Le décalage entre la théorie et la réalité serait-elle trop importante ? Ou plus simplement, sont-ils suffisamment épaulés dans leur mission au quotidien par leur hierarchie ?
Il y a là certainement un début de réponse. Le rôle d'un DSI n'est plus seulement de faire les choix technologiques mais aussi et surtout, il occupe un rôle de management au sens large. Des hommes, des grandes orientations stratégiques des langages, des bases de données, des procédures de redémarrage après sinistre, etc...la liste est longue et n'en finie plus de prendre de l'ampleur au fur et à mesure que l'environnement se complexifie. On peut se demande si tout cela est bien raisonnable ? Et si la mission du DSI était simplement l'application des orientations prises par les Directions Générales ? Non à vouloir les cantonner à des rôles subalternes sans pouvoir d'action, mais à recadrer chacun dans sa véritable fonction. A trop vouloir se débarrasser de ce fardeau qu'ils jugent trop encombrant les chefs d'entreprises n'ont pas mesure suffisamment les conséquences. Il est clair que les DSI portent un chapeau trop grand pour eux. En prenant en charge la totalité de la problématique de l'informatisation d'une entreprise, ils pensaient acquérir la reconnaissance de tous. Au lieu de cela, leur quotidien se solde par une peur injustifiée. Il est temps que chacun reprenne sa palce dans l'entreprise. Les Directions Générales démissionnent parfois trop vite des grands sujets stratégiques. Au prétexte qu'elles se jugent incompétentes sur la question, elles laissent partir au front de bons petits soldats qui tombent au combat. Sauf que ce n'est pas le leur. Déléguer, faire du participatif, du collabaratif, du transversal, tout cela est louable. Les généraux doivent s'entourer mais ce sont eux qui dirigent. Ils ne doivent pas l'oublier.
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