Bill Gates, cofondateur de Microsoft, a annoncé sa retraite en 2008. Il se retire de l'exécutif de Microsoft pour se consacrer à la fondation qu'il a créé avec sa femme Mélinda.
La nouvelle peut apparaitre surprenante pour l'homme qui a eu la vision de ce qu'allait devenir l'informatique d'aujourd'hui. Alors, lassé de ce monde de technologies en perpétuelle évolution ? Besoin de revenir sur de vraies valeurs d'humanisme ? Peur de partir sur un échec ou des procès trop médiatisés ? Lui seul a la réponse.
Pour nous, acteurs de cette économie, d'autres questions arrivent. Que va-t-il se passer après William H. Gates III ? Qui va tenir la boutique ? Qui va être suffisamment solide pour continuer dans la voie du maître ? La relève est certes assurée sur le papier avec la nomination de collaborateurs compétents et de confiance. Steve Ballmer et Ray Ozzie devraient faire l'affaire. Mais enfin...Pas aussi simple d'y répondre.
Essayons de faire de "l'informatique fiction", si tentait que ce terme soit approprié pour les TIC où la réalité dépassent souvent largement la fiction !
Hypothèse N°1 : il ne se passe rien. La vie informatique continue. Le monde selon Saint William tourne toujours aussi rond. Les clients râlent tous les jours sur les produits de la grande maison, s'en disant pas satisfait mais les utilisant de plus en plus. Les concurrents se battent pour obtenir des dommages et intérêts sur des brevets piratés. Les hackers s'en donnent à coeur joie sur leur cible préférée, etc. Donc : RAS.
Hypothèse N°2 : les concurrents se ruent comme des morts de faim sur les plus belles pièces de l'Empire msi en morceaux. Aidés, peut-être en cela, par des Institutions Européennes qui goûtent de moins en moins aux grimaces du vieux singe et veulent sa peau.
Hypothèse N°3 : l'émergence, voire la cohabitation avec des solutions Open source et des suites ASP type Google modifient radicalement le visage de l'entreprise. De concurrents on devient partenaires (où se situent la limite ?) pour se partager le monde.
Il n'en reste pas moins vrai que le système d'exploitation le plus critiqué est encore celui qui offre le plus de stabilité. Avec un support technique, des versions qui évoluent, des budgets conséquents en Recherche et Développement,...Avec plus de 90% de part de marché, les applications Microsoft ne sont pas "que" mauvaises. Le marché, nottamment les clients, ceux qui achètent ces produits, se régule. Des solutions alternatives existent (open source, ...) mais ne font pas massivement recette aujourd'hui au sein des entreprises. Seules quelques grandes administrations se lancent dans des projets d'envergure. La mairie de Munich en est un des derniers exemple avec son projet "Limux".
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