Le marché de l'informatique est cyclique. Rien de très nouveau dans cette banale affirmation, néanmois bien réelle. Petit retour en arrière. Il y a quelques années seulement, l'informatique était centralisée dans d'énormes salles de plusieurs centaines de mètres carrés, à l'abri des regards et des risques extérieurs, refroidies en permanence pour éviter la surchauffe, etc. Puis vint, l'époque d'une informatique plus distribuée. Mini d'abord, elle se mutat en micro ensuite sous l'effet des réseaux locaux. En mode client/serveur principalement en environnement Windows. Novell, Prologue et quelques autres acteurs n'ont pas résisté au rouleau compresseur Microsoft.
La technologie des processeurs Intel et la loi de Moore, a permis de multiplier la puissance à des coups économiques abordables. Bill Gates avec Microsoft a démoncratisé le logiciel en le rendant facile à utiliser et en le diffusant à l'échelle planétaire. La diffusion des systèmes de gestion s'est étendue peu à peu aux PME. Le poste client est devenu, à la fois, hyper puissant pour les applications locales à traiter et passif pour accéder sur le monde puisque les applications sont hébergées sur les serveurs distants du Net. La boucle est blouclée. Pour l'instant.
La révolution internet, puisqu'il en s'agit d'une véritablement, a remodifié la donne et répartie les rôles, voire les pouvoirs de chaque acteur. L'informatique qui était réservée aux spécialistes de la programmation et du code, qui ont tout fait pour rendre leurs outils inaccessibles et en garder jalousement le contrôle, l'informatique donc est entrée dans les foyers des particuliers. Désormais, à la maison ou au bureau, chacun utilise le même environnement. Parfois les mêmes applications (Pack Office, véritable couteau suisse, pour ne citer que lui), M. et Mme Dupont étant quelques fois mieux équipés à leur domicile que sur le lieu de travail. Autre débat. En 2006, c'est l'informatique pour tous : petits et grands, riches ou moins, ville ou campagne, expert ou néophite. Une sorte d'outil démocratique, accessible aux plus grand nombre, pour le bienfait de l'humanité. Autre débat.
Dans ce contexte, le très sérieux Cabinet Gartner, avance une piste de réflexion sur les années à venir. Trois étapes décisives apparaitraient jusqu'en 2012. A n'en pas douter, le cabinet, expert dans les analyses du marché et de ses tendances, possède toutes les données pour fixer les grandes lignes pour les 6 années à venir. Pourquoi pas. Les analystes de tout poil, nouveaux Oracle (tiens, tiens...) de l'ère moderne, se sont pourtant souvent trompés dans leur diagnostics, voire pronostics.
L'informatique est cyclique et la roue tourne vite, très vite. Difficile d'imaginer le futur, tant il est sûr que les techniques et technologies d'aujourd'hui seront obsolètes demain. Au sens propre, comme au figuré.
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